Sophie Dupey, peintre

Sophie Dupey, peintre

Sophie est autodidacte, elle vit et travaille à Belle-Ile (Morbihan)

« L’oeuvre de Sophie Dupey se situe à la limite du dévoilement, au sein d’une matière semblant perpétuer une mutation quasi organique. Ces visions transfigurées nous mènent en des lieux étranges et familiers, favorisant un ailleurs qui confère à son oeuvre une existence poétique puissante et singulière ».

Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des accidents

Il n’y a pas d’accidents, il n’y a que des possibles

J’ai commencé à peindre pour m’échapper belle. Sortir d’une réalité qui ne correspondait pas à ma perception du monde. Me recadrer en quelque sorte. J’ai appris seule, en faisant, comme toujours. Sans méthode et loin d’un apprentissage patient, j’ai peint comme hors de moi, hors de ce que je connais de moi. Dans un surgissement impérieux, l’humeur guerrière et déterminée à prendre tous les risques, dans une urgence où le temps, paradoxalement, ne compte plus. C’est dans un ébranlement permanent que j’ai acquis cette certitude : le mouvement est au cœur du vivant et permet la mise en œuvre d’un processus de création. J

’ai découvert plus tard que je n’avais rien inventé, Diderot avant moi le disait : « Un atome remue le monde ; rien n’est plus vrai ; cela l’est autant que l’atome remué par le monde : puisque l’atome a sa force propre, elle ne peut être sans effet. » Mais en peinture, comment rendre le mystère d’une réalité toujours changeante ?

Comment faire cohabiter visible et invisible, forme et informe ?  Bien sûr, ces questions ne se sont pas posées à moi aussi clairement du jour au lendemain. Elles se sont précisées au cours de mes divagations. Sans trop savoir pourquoi, je suis passée de l’outil en main à l’outil au bout d’une perche de deux mètres ; et de sensations en sensations, je me suis rendue compte que je ne voulais plus de contact direct de l’outil sur la toile.

Alors comme souvent, je ne me suis pas demandée pourquoi, mais comment…Le souffle s’est invité comme ça. La matière et le souffle, était-ce une rencontre possible ? oui, à condition de faire confiance au désordre, d’oublier toute intentionnalité. Souffler le pigment pour provoquer des accidents qui seraient autant de possibles. Rester en mouvement pour accompagner la matière dans ses déambulations, observer ses chocs, ses transformations à l’œuvre.

Apprécier les espaces, chercher des circulations possibles, des niches...Rêver un peu, repérer les abîmes, les trous d’airs…Recréer des accidents dans certaines zones, canaliser les énergies dans d’autres, et puis se retirer à nouveau. Dans ce va-et-vient incessant, des limites se dessinent, d’anciens tracés racontent,

«la limite n’est pas seulement le lieu où quelque chose s’arrête : elle est ce qui fait advenir cette chose, la rend présente»

Sophie Dupey, juin 2020

 

Dernières expositions (2012-2014)

  • Halles de Guerlesquin 
  • Galerie 59, avec Art Croissance 
  • Biennale d’art contemporain de Cachan
  • Salon Réalités Nouvelles (Vincennes)
  • Galerie Hoover (Montréal, Canada)
  • Caja de Extramedura (Espagne)
  • Festival Cestar,(République Tchèque)
  • Studio Vallee (Montréal, Canada)
  • La Crécelle
  • Maison des nations de Budapest (Hongrie)

gr34saint jean du doigt

Visionnez cette très belle video de 3mn...
Plougasnou - Saint Jean Du Doigt from SaintThomasTV sur Vimeo

Une région magnifique,
le littoral breton à vos pieds!

On peut découvrir la Baie de Morlaix, une des plus belles de Bretagne par le sentier des douaniers (GR34) qui chemine sur près de 100 km, de Locquirec à Carantec.