Jean-Baptiste Doulcet & Michaël Bialobroda

Jean-Baptiste Doulcet, Clara Wieck Schumann et Johannes Brahms

Jean-Baptiste Doulcet, pianoet Michaël Bialobroda, violoncelle

 

Lundi 8 mai 2023 à 15h - Salle Kasino

- Sonate de Jean-Baptiste Doulcet pour piano et violoncelle,
- 3 Romances opus 22 de Clara Weick Schumann,
- 17e danse hongroise de Robert Schumann.

  

 

 

SonateN°2  de Jean-Baptiste Doulcet pour piano et violoncelle: 

Ecrite en 2011, la 2nde sonate de Jean-Baptiste Doulcet est composée de 4 mouvements, variant le rapide et le lent, et reprenant dans chacun des formes ou motifs exposés dès son début. La tonalité de Ré mineur fait référence aux grandes sonates pour violoncelle de 14-18, qui abordent cette couleur sous un angle nouveau, notamment Debussy, Bridge ou encore Fauré. Plus tard Honegger et Chostakovitch se serviront de cet état tonal propre à figurer la dépression des grandes guerres qui fissurent le siècle. Même si sa portée est plutôt juvénile, cette sonate rend un hommage aux grands maîtres de par sa forme et son langage tonal à la croisée de plusieurs chemins esthétiques. 

 

Clara Wieck Schumann, 3 Romances : 

Trop peu de femmes ont marqué le monde de la composition en musique. En effet, les études effectuées sur les œuvres et la vie des femmes compositrices sont beaucoup moins nombreuses que celles effectuées sur celles des hommes compositeurs.  Parmi les femmes ayant eu une influence et un rôle marquant dans l’histoire de la musique, on retrouve Clara Wieck Schumann (1819-1896), aussi reconnue comme étant la femme du compositeur Robert Schumann (1810-1856). 

Composées en juillet 1853, ses 3 romances op.22 sont dédiées au violoniste Joseph Joachim, ami de Johannes Brahms. Elle démontre dans ces 3 romances très intimistes, sa sensibilité et son inspiration romantique.

 

Les Danses hongroises sont les œuvres les plus populaires de Johannes Brahms (1833-1897). Elles ont fait sa fortune, assez tardivement, et suscité rancœurs et jalousies. Paradoxalement, elles sont assez peu représentatives de sa musique et ne portent d’ailleurs pas de numéro d’opus, car ce sont des adaptations de danses célèbres et populaires.

En 1848, Brahms, âgé de 15 ans, fait la connaissance du violoniste Eduard Remenyi (né Hoffmann en 1830), un réfugié chassé de l’empire Austro- Hongrois pour avoir participé à la révolution hongroise de 1848. Avant d’embarquer pour l’Amérique, Remenyi se produit en concert à Hambourg et se voit proposer comme accompagnateur Brahms, à qui il fait découvrir les mélodies d’Europe centrale.

Après quatre ans d’itinérance, Remenyi revient en Europe 1852 et retrouve Brahms, qu’il embarque dans une tournée vers Hanovre, tournée qui connaît un grand succès grâce notamment aux danses hongroises. Pour la plupart d’entre-elle Brahms devait improviser l’accompagnement, aidé par sa mémoire prodigieuse.

Brahms a laissé de nombreuses indications rythmiques et dynamiques pour les interprètes, afin de recréer la façon particulière de jouer des orchestres tziganes marquée par d’incessantes variations d’intensité et de tempo. Les Danses hongroises présente souvent des modulations imprévues, des changements d’atmosphère qui préviennent toute lassitude de l’auditeur.